Pourquoi les terres agricoles constituent-elles un actif « refuge » ?

  • La réduction de l’espace agricole :
    en 50 ans, l’espace agricole français a diminué de 20 % (Safer, 2013)

Sur les cinq dernières décennies, l’espace agricole français a diminué de 20 % passant de 35 à 28 millions d’hectares (source : FNSafer, 2013).

FNSAFER« Les pertes se sont opérées de façon quasi irréversible au profit de la ville, du logement, des infrastructures à hauteur de 2,5 millions d’hectares. Et de manière réversible, 4,5 millions d’hectares sont devenus forestiers », ajoute la FNSafer.

Sur cette période, la taille moyenne des exploitations est passée de 15 à 55 ha (multiplié par 3,7).

  • L’équivalent d’un département disparaît tous les 4 ans !

 Les Safer soulignent qu’en moyenne 78.000 hectares ont été urbanisés chaque année entre 2006 et 2010 (cf. enquête Teruti-Lucas du Ministère de l’Agriculture).
C’est-à-dire plus de 300.000 hectares en quatre ans, « soit l’équivalent de la surface agricole moyenne d’un département ».

 « Sur le rythme de 2006 à 2010, l’extension urbaine consommerait de l’ordre de 11 % de la SAU française d’ici à 2050, soit plus de 15 % du potentiel agricole de la ferme France en quatre décennies », expliquent les Safer.
  • Une dépendance alimentaire croissante :
    il faudra 1 Milliard de tonnes de céréales supplémentaires dans les 30 ans à venir

Les céréales constituent toujours, de loin, la ressource alimentaire la plus importante au monde, à la fois pour la consommation humaine directe et, indirectement, en tant qu’intrants pour la production animale. Ce qui se produit au niveau du secteur des céréales est donc d’une importance cruciale pour les disponibilités alimentaires mondiales.

Depuis le milieu des années 1960, le monde a réussi à accroître sa production céréalière de près d’un milliard de tonnes. Il faudra faire aussi bien au cours des 30 prochaines années.

Demande mondiale de céréales, de 1965 à 2030 (Source: données et projections FAO)
Céréales depuis 1964

 

 

 

 

 

 

 

  • Une hausse régulière du prix des terres agricoles en France :

Depuis 1997, les prix des terres labourables et des prairies naturelles libres de toute location en France métropolitaine (hors Corse) ont augmenté de 66 % en euros courants et de 35 % en euros constants. Pour les terres et prés en location au moment de leur cession, l’augmentation est respectivement de 51 % et de 23 %.

Prix des terres